Posséder un cheptel important est primordial dans le secteur de l’élevage cependant l’enjeu majeur est de pouvoir faire en sorte que les animaux puissent se développer et être en santé. Et pour cela il est impératif d’assurer aux animaux une alimentation adéquate selon leur besoin. Ce qui fait que la nourriture du bétail est un paramètre indispensable pour développer le secteur de l’élevage. Malheureusement au Sénégal se procurer la nourriture du bétail est devenu un calvaire pour les éleveurs à cause du fait de manque de pâturage mais surtout à cause du manque de moyen des éleveurs pour l’achat des aliments. En effet la paille d’arachide qui est l’aliment le plus utilisé par les éleveurs sénégalais est devenue rare et chère, par conséquent ces derniers se sont tournés vers les concentrés d’alimentation de bétail dont les prix sont en hausse à cause de la difficulté de trouver des intrants, dont les graines de coton, pour sa fabrication. Auparavant, la paille d’arachide qui était un peu partout présente et qui se vendait entre 2300 et 2500 FCFA le sac, est devenue introuvable et son prix a miraculeusement grimpé pour atteindre 3500 ou 4000 FCFA. Cependant, bien qu’étant beaucoup plus chers, les produits alimentaires (concentrés) destinés au bétail qu’ils ont l’habitude d’acheter en détail sont encore meilleurs que la paille d’arachide.

L’absence ou l’irrégularité des pluies selon les localités sur le territoire national n’est pas sans conséquences sur le bétail. En effet, le tapis herbacé très peu fourni jadis dans le nord, et le centre du pays fait douter plus d’un sur une probable hausse de prix sur les produits céréaliers et aliments de bétails. Les éleveurs qui ne comptent que sur les aliments de bétail concentré pour nourrir leur cheptel rencontrent d’énormes difficultés, car certaines usines de fabrication de cet aliment sont quasiment en rupture de stock. Les machines n’ont plus assez de matières premières pour fonctionner à 100% de leurs capacités. Le déficit pluviométrique a entraîné de mauvaises récoltes avec comme conséquence la raréfaction de réserves.

L’importation de matières premières n’a pas réglé le problème, du fait des cours mondiaux des matières premières, qui ne cessent de monter. Pour le patron de la Laiterie du Berger, Dr Bagoré Bathily, d’avantages efforts doivent être consentis dans le volet de l’alimentation du cheptel, il estime qu’il y a « toute une dynamique à mettre en place pour régler le problème de l’aliment de bétail. Cela ne peut pas se faire d’un coup. Il n’y a pas de solution miracle. Au-delà des solutions d’aliment concentré, on doit penser à utiliser des solutions zonales. Car, dans chaque coin du Sénégal, il y a des résidus de cultures que l’on peut constituer pour nourrir le bétail ».

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