Après l’ultimatum lancé au gouvernement norvégien par son parlement de limiter et d’éliminer progressivement l’huile de palme dans sa politique relative aux biocarburants, à compter de janvier 2020, il y a quelques jours, le Conseil malaisien des palmiers à huile tente de désamorcer cette escalade. En réponse à cette décision d’exclure l’huile de palme des biocarburants, du fait qu’elle présente un risque élevé de déforestation, le Conseil malaisien des palmiers à huile a déclaré que l’action de l’Union européenne (UE) menacerait les moyens de subsistance

de 650 000 petits exploitants.


Mais pour s’arrimer aux critères de développement durable, malgré toutes les pratiques durables adoptées tout au long de la chaîne de valeur de l’huile de palme, le pays entend s’inspirer du modèle gabonais pour contrer les militants anti-huile de palme, qui exercent une influence notable sur les gouvernements et les parlements de l’UE.

La première étape consistera à établir un plan national d’utilisation des sols à l’instar du Gabon. « Le pays cultive le palmier à huile à une échelle commerciale, sans toutefois causer les dommages environnementaux que subit actuellement l’Asie du Sud-Est. », affirme le média américain.

En outre, poursuit-il, « son plan national d’aménagement du territoire tente de maintenir un équilibre entre palmier à huile, agriculture et préservation de la forêt. Avec plus de 76% du territoire recouvert de forêts, son Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) a supervisé la cartographie de la terre et de la vie sauvage du pays, afin de déterminer les zones à développer pour l’agriculture ».

Par ailleurs, le pays a accordé plusieurs concessions de palmier à huile à Olam Gabon, une filiale de l’entreprise agroalimentaire Olam international, basée à Singapour. La première à Awala a une superficie de 20 234 ha. Un tiers est cultivé avec du palmier à huile, l’autre tiers est conservé sous forme d’un bloc de forêt et le reste demeure, en petites parcelles, certaines sur des pentes abruptes. Quant à la seconde, qui se trouve à Mouila, plus de 50% de superficie plantée, est située dans une savane ouverte ou une prairie, cela aux fins d’éviter la déforestation.

Enfin, « la coopération étroite entre Olam et l’ANPN garantit que les projets d’huile de palme au bon endroit, avec la bonne gestion, peuvent préserver les forêts primaires et augmenter la production alimentaire du Gabon. Fait intéressant, la plantation de Mouila pourrait faire partie d’un nouveau parc national », conclut National Geographic.

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