Située sur l’axe Azaguié-Adzopé, à environ 50 km d’Abidjan, l’exploitation de Beugré Tanoh est singulière en ce qu’elle abrite un élevage moderne de poulet africain (bicyclette). Rencontre avec un entrepreneur agricole.


Ce n’est pas commun l’élevage de poulets africains de façon moderne, pourquoi ce choix ?

Je l’ai choisi parce que l’élevage de poulets africains est rentable avec un faible investissement contrairement aux poulets de chair où il faut mettre beaucoup d’argent pour rentrer dans ses fonds. Il existe un marché réel, l’ivoirien consomme le poulet africain et il y met le prix. Par exemple, un poulet de chair, c’est 4.000F là où de poulet africain coûte près de 7.000F et plus.

 

Quelle est la différence majeure entre le poulet de chair et le poulet africain ?

Le poulet africain a meilleur goût dû à sa croissance lente, il est plus résistant aux maladies, il est nourri avec des aliments biologiques ce qui préserve le consommateur.

 

De façon pratique, comment se passe cet élevage ?

Il faut 4 bâtiments : un pour la reproduction, un qui reçoit les coqs, un autre pour les jeunes poulets et enfin un derniers pour les poules. Pour la reproduction, c’est un coq pour 10 poules. Les œufs sont ensuite mis dans une couveuse pour éclosion. Après cela, les poussins sont placés dans un enclos séparé des adultes afin qu’ils soient correctement nourris.

 

Comment avez acquis les poules et les coqs pour la reproduction ?

Je les achète au marché, ou avec des villageois. Cependant avec les risques de maladies, je compte à court terme, moi-même produire des reproducteurs.

 

Est-ce que vous arrivez à intéresser d’autres personnes à ce type d’élevage ?

Oui, J’ai rencontré les autorités d’Azaguié et les responsables de jeunes et de femmes de Azaguié Gare, Attiékoi et Azaguié Ahoua. Nous avons démarré ensemble des projets dans ce sens. Toutefois, la grande difficulté réside dans le fait que les villageois souhaite que je leur fournisse les aliments pour poulets, ce qui impossible. Il faut qu’ils s’organisent afin de produire eux-mêmes les aliments (le maïs, la papaye etc). Il y a aussi le centre d’apprentissage pour donner une formation pratique à tous ceux qui veulent entreprendre dans l’agriculture.

 

 

 

AFRIKI PRESSE

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