L’Union nationale des consommateurs du Sénégal a fait face à la presse, en prélude de la fête d’Aïd el Kébir. Une occasion pour le président de l’Union, Ibrahima Dramé, d’inviter l’Etat à élaborer une stratégie d’homologation des prix à la veille de la Tabaski pour s’opposer à toutes velléités de hausse indue.« En cette veille de l’Aïd el Kébir (Tabaski), il est plus que nécessaire que l’Etat mette en place une stratégie d’homologation des prix sur laquelle les consommateurs pourraient s’appuyer pour s’opposer à toutes velléités de hausse indue », a dit le Président de l’UNCS. Selon lui, il est noté à chaque approche des fêtes religieuses, une fréquente hausse du prix des denrées de première nécessité. « Une rétrospective de l’Aïd el Fitr (Korité) permet de constater une rareté soudaine de l’oignon et de la pomme de terre », a révélé M. Dramé, ajoutant que l’UNCS est en train de travailler pour savoir si cette pénurie résulterait d’une rétention de stock visant à faire flamber les prix. Le consultant en matière de systèmes d’information sur les prix, M. Emile Sène, de son côté, de noter que la solution pour éviter la hausse des prix et les pénuries serait une levée du gel des importations pour l’oignon et la pomme de terre. « Ce qui se passe aujourd’hui, c’est qu’il y a une seule zone de production qu’est le Gandiol, et une seule production locale ne peut pas supporter le besoin national pour la fête de Tabaski et de l’Assomption qui pointent à l’horizon », a-t-il déclaré.  Actuellement, sur le marché, le prix du kilogramme de pomme de terre est de 400 francs CFA tandis que l’oignon est vendu entre 600 et 700 francs. Le prix du kilogramme d’oignon a doublé sur les marchés de Dakar. Une situation qui met le vendeur comme la ménagère aussi dans le désarroi. Au marché Gueule tapée de Cambérène, le prix de l’ognon est fixé à 600 FCFA. « Je suis vraiment inquiète pour les prix de ces denrées. C’est affreux, on n’a jamais vécu ça, c’est trop. Il faut que l’Etat fasse quelque chose avant la tabaski », a fait savoir Néné Thiam, rencontrée dans le marché, panier à la main, se décarcassant pour le remplir. Tout comme Néné, Cheikh Camara, vendeur d’oignon au « pac soblé » dudit marché, de son côté, de noter le mal qu’ils ont pour obtenir d’abord l’oignon, avant de l’exposer sur le marché. « Nous avons des problèmes même pour l’avoir, on se décarcasse partout pour l’obtenir chez les producteurs d’oignon. Et une fois sur le marché, on a tous les problèmes pour le revendre car les clients ne nous comprennent pas. Ils ne savent pas que cette hausse est indépendante de notre volonté. C’est pour cela que nous faisons appel à l’Etat pour trouver des solutions à ce problème avant la fête d’Aïd el Kébir », a-t-il demandé. Ainsi, l’Union nationale des consommateurs du Sénégal (Uncs) déplore la hausse des prix des denrées de première nécessité, notamment celle de l’oignon. « L’oignon se vend actuellement à 700 francs le kilo à Ziguinchor, et 600 francs à Dakar, pour l’oignon qui est importé moins cher. C’est le paradoxe des prix que l’on fait subir aux consommateurs. L’Uncs demande à ce qu’on lève le gel des importations. Nous savons que la production nationale ne peut pas supporter le besoin du Sénégal en ce moment et a fortiori pour la Tabaski. Pour la pomme de terre, il n’y a pas de problème », a déploré M. Dramé.

 

 

Source :Rewmi

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