Même si le Sénégal a commencé à exporté la mangue à partir de 1999, la filière apparait comme le levier crédible.


Avec une production qui avoisine les 12000 tonnes, la mangue est un gros atout du secteur agricole et de l’économie en général. En 2011, le secteur de la mangue a rapporté prés de 4 milliards de FCFA au Sénégal, avec une main d’œuvre de prés de 20000 personnes avec prés de 50% de femmes.

Selon l’Agence Sénégalaise pour la Promotion des Exportations (ASEPEX), les exportations sont estimées à plus de 70000 tonnes, dont plus de 5000 sont acheminés vers l’Union Européenne, qui constitue le principal marché Sénégalais.

Aujourd’hui  que le Sénégal s’est résolument tourné  vers l’agriculture qu’il a placé au cœur du Plan Sénégal Emergent (PSE), la filière mangue constitue un allié crédible. En effet pour compter sur l’agriculture, il faut une culture pérenne et la mangue en est une. « C’est une activité qui ne dépend pas de la pluviométrie et puis elle aide beaucoup de familles à sortir de la pauvreté », souligne l’ASEPEX.

Par ailleurs même si la production locale est assez flatteuse avec prés de 120000 tonnes, les exportations estimés  en moyenne 10000 tonnes par an semblent encore très faible. Selon M. Cheikh Ngane, président de la coopérative fédérative des acteurs de l’horticulture du Sénégal, le record a été battu pour s’établir en 15000 tonnes de mangues exportés en 2016. Ce qui semble être très considérable par rapport aux dernières années. « Cette faiblesse des exportations s’explique par le fait que toutes les mangues produites ne sont pas exportables. Le principal marché c’est l’UE et elle n’accepte que les mangues dites améliorées, ce qu’on appelle chez nous la mangue greffée, dont la principale variété est la KENT, qui représente environ 30000 tonnes, » explique t-il.

En terme plus clair, même si le Sénégal produit 120000 tonnes, il faut compter 30000 pour la variété acceptée par le marché européen.

Selon M.Ngane, « il faut aussi préciser que la période de production de mangues commence du Mai au mois de Septembre qui coïncide avec l’hivernage et ainsi des contraintes logistiques sont notés qui font que le travail se fait difficilement ». De ce point de vue réussir à exporter jusqu’à 15000 sur 30000 exportables semble être une bonne progression.

Plus d'articles Connexes