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Dans les zones où la salinité est devenue très importante comme dans l’estuaire de la Casamance du fait du changement climatique, les poissons pêchés sont de plus en plus de petite taille et la diversité diminue, selon Dr Ahmed Diaw Diadhiou, biologiste chercheur au niveau du Centre océanographique Dakar-Thiaroye. Même si de manière générale, leur impact diminue l’abondance de la biomasse et la qualité, les changements climatiques peuvent aussi avoir des conséquences avantageuses sur la qualité et l’abondance de certaines ressources halieutiques. C’est le cas de la crevette côtière. Le phénomène a été bien observé en Casamance. «Lorsque la salinité augmente jusqu’à atteindre un certain seuil, vous avez la production et la qualité de la crevette qui augmentent en même temps. Mais au-delà d’un certain seuil, vous avez l’effet pervers», a dit Dr Ahmed Diaw Diadhiou.
Les autres conséquences du phénomène sont la dégradation des sols, notamment l’érosion hydrique, l’érosion éolienne avec l’ensablement des cuvettes qui impactent fortement la productivité agricole. Les solutions, indique la chercheure, dépendent des contraintes, des zones et des céréales affectées. Pour les variabilités pluviométriques et autres baisse de celles-ci, l’Isra a mis en œuvre des variétés améliorées à cycle court. Il s’agit de cinq variétés d’arachide de 90 jours homologuées, des variétés de riz adaptées à ce cycle-là, mais aussi adaptées à la salinisation qu’on peut utiliser en Casamance, dans le Sine-Saloum et différentes variétés de maïs. S’y ajoutent les pratiques culturales développées par cet institut. Toutefois, c’est l’utilisation de l’information climatique qui permettra aux producteurs d’appliquer des pratiques et stratégies d’adaptées au changement climatique.
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