Dans le cadre du Salon International des industries et techniques Agro-alimentaire (SIAGRO) 2018, s’est tenu, le jeudi 15 mars 2018, un Séminaire technique avicole Co-organisé par l’interprofession agricole du Sénégal (IPAS) et l’Association pour le Développement des Echanges internationaux de Produits et Techniques Agroalimentaires (ADEPTA-France). Le thème portait sur la biosécurité en aviculture tropicale : Quels leviers pour lutter contre les pathologies émergentes et ré-émergentes. L’occasion a été saisie par les professionnels et acteurs du secteur avicole sénégalais de se pencher sur les maux de la filière et ainsi y trouver des solutions.
« La filière avicole est de loin la plus performante dans l’élevage au Sénégal » c’est avec ces termes que le ministre de l’élevage et des productions animales MM. Aminata Mbengue Ndiaye, qui a d‘ailleurs tenu le discours d’ouverture de la rencontre, a qualifié l’aviculture sénégalaise. En effet avec une production de 50 millions de poulets en 2017 soit une hausse de 20 millions de sujets par rapport à 2016, le secteur poulet rapporte gros dans les comptes de l’Etat : 150 milliards de FCFA en 2017 selon le ministre. Cependant, la filière fait face à des problèmes liés à la formation mais aussi à la prévention de certaines infections virales qui ralentissent sa performance.
Afin d’apporter des solutions à ces difficultés, l’IPAS et l’ADEPTA misent sur la formation des acteurs mais aussi sur la fourniture en matériels et en vaccination pour un bon rendement. En effet de l’avis du Dr. Amadou Gueye de l’IPAS, malgré que la production de poulet ait considérablement augmenté au Sénégal, il reste que les acteurs ne sont pas du tout formés. « On peut produire des poulets toute l’année mais si on ne maitrise pas les techniques de productions, d’abatage et de conservation, on fera toujours face à une pénurie durant les périodes de fortes demandes », précise le vétérinaire. En réalité durant les périodes des pluies et de la Korité et même du Ramadan, le poulet se fait rare dans le commerce. Ceci s’explique par une absence de régulation du marché qui est résultante d’une inconstance dans la production. Le but de l’IPAS, « c’est d’avoir une production constante par la formation des acteurs » soutient M. Gueye. De cette manière, des structures de stockage en grande quantité seront mises en places lors des périodes de surproduction.
De son côté, l’ADEPTA mise sur la prévention des pathologies telles les maladies de New Castle, de Marek, de Gumboro ou encore de la grippe aviaire. Cette dernière a même valu le gel des importations de volaille jusqu’en 2020 par l’Etat du Sénégal depuis 2006. L’association s’active aussi sur l’équipement des poulaillers afin qu’ils respectent les normes d’hygiène et de sécurité. A cette occasion, la représentante de la structure française Anaïs Fabre a présenté un appareil qui permet de vacciner un grand nombre de poussin en un temps record. Face à la cherté de l’appareil (2 millions) pour les acteurs, la ministre s’est engagée à en acheter un nombre conséquent pour booster la performance du secteur avicole « le budget du ministère est disponible et je préfère acheter des matériels qui seront utilisés par les aviculteurs plutôt que d’autres qui restent stockés dans les hangars » a lancé Aminata Mbengue Ndiaye.
L’aviculture dans les zones rurales est d’ailleurs plus touchée par ces pathologies à cause de leur rapide propagation favorisée par le climat.

 

Dieynaba Thiombane

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