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La vaccination du bétail a toujours été un problème majeur dans le secteur de l’élevage au Sénégal. C’est dans cette logique que le ministère de l’élevage et le Mouvement des éleveurs pour l’émergence du Sénégal (Moudees) s’activent à organiser des campagnes de vaccination gratuite dans presque tous les foirails du pays. Les bêtes sont souvent confrontées à des maladies comme les diarrhées aigues, alimentaires ou infectieuses. La vaccination du batail permet de prévenir certaines maladies mais par faute de moyens et d’organisation, les éleveurs sont dans de très grandes difficultés. Ils invitent l’Etat à déployer les moyens nécessaires pour une meilleure accessibilité aux vaccins.
La vaccination du bétail est un problème récurrent pour le gouvernement malgré l’avancée des sciences. Actuellement, il est démontré que la santé des êtres humains et des animaux ont un lien direct. Ainsi pour garantir la sécurité sanitaire de la population, le gouvernement du Sénégal est dans l’obligation de prendre en charge la vaccination du bétail. Les campagnes de vaccination sont le seul moyen de lutter contre les maladies infectueuses. Les vaccins contre les maladies comme la péripneumonie contagieuse bovine ou la peste des petits ruminants existent, or dans certaines régions, les couvertures vaccinales sont très faibles.
Au Sénégal, il existe un nombre réduit de laboratoires qui sont des producteurs de vaccins chargés de prévenir certaines maladies. En outre, leur taux de capacité de production est très réduit. Cette faiblesse de la production est aussi accentuée par l’absence de laboratoires privés. La qualité des vaccins laisse aussi à désirer. On note également un manque d’organisation qui se traduit tant au niveau des réseaux de distribution, qu’à celui des vaccinations elles-mêmes. Les vétérinaires privés sont confrontés à une insuffisance de liquidité et de matériel.
Le Sénégal, étant un pays du tiers monde, n’a pas les moyens financiers suffisants pour distribuer assez de vaccins aux éleveurs dans tout le territoire national. Nous pouvons prendre l’exemple des campagnes de vaccination de la peste bovine, aujourd’hui éradiquée, et qui ont été financées par des bailleurs de fond.
L’achat de vaccins coûte cher mais aussi leur mise en fonctionnement n’est pas une simple affaire : il faut aussi prendre en compte l’amortissement du matériel ainsi que la rémunération du personnel. Cependant, dans le souci d’atteindre une rentabilité sur leurs chiffres d’affaires, les vétérinaires semblent augmenter les prix qui cessent d’être inaccessibles alors à toutes les bourses.
C’est cette situation qui explique la réticence des éleveurs par rapport à la protection de leur troupeau. Néanmoins ces difficultés peuvent être écartées si elles sont comprises et prises en compte dans les campagnes de sensibilisation. Une mauvaise communication est alors un mal non négligeable, car la plupart des éleveurs qui habitent dans les zones les plus reculées du Sénégal ne connaissent pas l’existence de ces vaccins, afin de pouvoir protéger leur troupeau contre le nombre important de maladies contagieuses.
La vaccination du bétail relève d’une importance capitale pour l’état. Pour la bonne santé du bétail, plusieurs campagnes de vaccination sont organisées dans presque tous les foirails du Sénégal. Toutefois, les éleveurs aussi doivent jouer leur partition en faisant preuve de plus de coopération pour parvenir à des résultats satisfaisants.
Seynabou Diop
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